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la chronique

ment. Quelques sociétés de tir aux pigeons existent en France, mais c’est là un sport coûteux ; les habiles seuls y font leurs frais ; les moins adroits perdent beaucoup.

Sports hippiques.

L’apprentissage équestre des Français ne donne pas un résultat proportionné à l’effort accompli. Nous voulons dire par là que les écoles civiles d’équitation sont très nombreuses, ont passablement d’élèves et pourtant n’arrivent qu’à végéter et à produire des cavaliers timides et insuffisants. Dans les collèges on ne fait rien pour améliorer cette situation ; les familles sont pourtant mieux disposées à l’endroit de cette branche du sport qu’elles ne le sont envers les autres branches, mais on ne profite pas de leur bonne volonté. Jules Simon, étant ministre de l’Instruction Publique, avait tenté d’utiliser les chevaux, les instructeurs et les manèges militaires pour faire donner des leçons aux lycéens. Mais l’essai n’eût pas de suite. L’organisation de l’enseignement équestre est partout défectueuse.