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la chronique

s’en souvenait plus, et l’on pouvait craindre qu’à cet égard l’influence héréditaire du passé ne se fût évanouie en même temps que le souvenir des prouesses accomplies. À voir la spontanéité avec laquelle le goût des exercices physiques a repris sa place dans la civilisation nationale, il semble, au contraire, que les vieux instincts aient survécu et qu’il n’y ait eu qu’à les réveiller.

Un passé sportif.

Dans une remarquable étude sur la France pendant la guerre de Cent Ans, M. Siméon Luce, membre de l’Institut, avait déjà donné de curieux détails sur les jeux populaires auxquels se livraient à cette époque nos provinciaux de l’Ouest. D’autre part, M. Léon Gautier, professeur à l’École des Chartes, avait consacré une portion de son bel ouvrage sur la Chevalerie à décrire l’éducation physique du futur chevalier. M. Jusserand, notre nouvel ambassadeur aux États-Unis, a repris ce sujet et l’a traité, directement cette fois, dans son livre sur les Sports et Jeux d’exercice dans l’ancienne France. Désormais, la critique est