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qui fournirent beaucoup d’objets d’art et furent un moment en grande prospérité, ne survécurent point à la fermeture provisoire des Gobelins, en 1694.

Les institutions d’enseignement et d’apprentissage — plus nécessaires d’ailleurs — ont mieux résisté. Elles furent supprimées par moments et, à maintes reprises, les apprentis, au lieu d’être groupés en une école distincte, furent simplement confiés aux meilleurs ouvriers qui leur apprenaient par l’exemple et peu à peu s’en faisaient aider. Dès le début, une école primaire, confiée d’abord au chapelain de la manufacture, puis à un maître laïque placé sous la surveillance du chapelain, fut ouverte aux enfants des ouvriers. La profession de travailleur aux Gobelins a toujours été quelque peu héréditaire ; des descendants directs des ouvriers de Louis XV y travaillent encore aujourd’hui et, tout récemment, il y avait un descendant d’un des ouvriers du temps de Louis XIV. De nos jours, l’école « élémentaire » reçoit à partir de douze ans, les jeunes garçons pourvus d’un certificat d’enseignement primaire ; les enfants des employés des Gobelins ont naturellement droit de préférence. Les demandes sont nombreu-