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la chronique

à la fois intense et déréglée, incitant des facultés trop faibles et des vocations mal définies par l’appât trompeur d’une renommée qui, finalement, ne s’adresse trop souvent, ni au plus laborieux, ni au plus digne.

Ceux qui peinent.

À Paris, ils peuvent être rangés sous trois catégories : les petits employés, les petits commerçants, les ouvriers.

Il est très difficile de définir le « petit employé » Parisien. On ne saurait trouver ailleurs son équivalent. C’est un aristocrate à sa manière. Pour rien au monde il ne donnerait son rond de cuir. Non seulement il ne voudrait point d’un métier manuel qui serait bien plus lucratif ; mais sortir de « l’Administration » lui semblerait une déchéance. Et de fait, il a raison de n’en pas sortir, car le plus souvent il se trouverait impropre à toute autre besogne. Certes les carrières influent d’ordinaire sur celui qui les traverse. Un soldat, un marin gardent l’empreinte de la vie qu’ils ont menée. Mais l’empreinte administrative est bien