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le type demeure immuable. Évidemment ce n’est pas sur celui-là qu’il faut compter pour perfectionner l’avenir.

Faut-il compter davantage sur l’homme politique ? Si le fonctionnaire est calomnié, ce n’est rien auprès de l’homme politique qui est, lui, traîné dans la boue avec une inlassable persistance. Ici point de distinction à faire entre Paris et la province. La grande masse des députés et des sénateurs représentent les populations provinciales mais tous résident à Paris et sont, à ce titre, Parisiens. Il est donc impossible de décrire la physionomie générale de la capitale sans parler d’eux. En dehors de Zola, deux romanciers s’y sont risqués récemment : Maurice Barrès et Eugène-M. de Vogué. Tous deux avaient fait partie du Parlement pendant une législature, c’est-à-dire pendant quatre ans. Mais ce qui devrait ajouter de l’intérêt à leurs ouvrages en cette circonstance leur en ôte. Quand un écrivain qui s’est acquis une belle réputation pénètre dans la vie politique, il s’attend à y jouer un grand rôle ; s’il n’y réussit pas, il en est déçu. Barrès et Vogué songeaient probablement à Lamartine et à Chateaubriand, l’un ministre des Affai-