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mum est, en général, passagère. Le souci de leur carrière ou de leurs intérêts, le mariage, la satiété enfin qu’inspire rapidement aux natures un peu distinguées une existence aussi frivole, tout cela fait que le jeune homme retourne souvent plus vite et plus souvent qu’on ne le pense à des habitudes rangées et se sépare de ses compagnons de plaisir. Parmi eux cependant, il en est qui n’ont pas le même courage ; caractères mous que la jouissance domine trop absolument, caractères vicieux qui se livrent à des calculs épicuriens, les uns comme les autres prolongent jusque dans l’âge mûr et peut-être jusqu’aux approches de la vieillesse ce culte du plaisir auquel ils se sont voués. Le type de l’homme de plaisir déjà âgé est un type éminemment Parisien ; on n’en saurait imaginer certainement de moins sympathique. Il advient pourtant qu’à force d’élégance, de bonne grâce et de tact, certains de ces Parisiens savent faire oublier à ceux qui les fréquentent ce qu’il y a d’absolument vide dans leur vie et de répugnant dans leurs mœurs. Quelques-uns ont su même se créer une sorte de popularité ; tel, ce grand seigneur qui, malade aujourd’hui et tout à fait impotent promenait