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et qui ne correspondent plus à des droits, car il est certain qu’en ce qui concerne ces familles de la haute noblesse, on leur a bien retiré leurs droits, mais elles n’ont pu se dégager de leurs devoirs ; les uns ont disparu, les autres restent.

En général, la santé physique, pour affaiblie qu’elle soit par l’ancienneté de la race, a été consolidée par la pratique précoce du sport qui, malheureusement, n’est pas encore rentrée dans les habitudes de toute la nation Française et qui, en tous les cas, demeurait jusqu’ici l’apanage de l’aristocratie. Le mariage est précoce aussi et huit fois sur dix le jeune héritier d’un grand nom se marie sans sortir de son milieu. Peut-être connaît-il sa fiancée depuis l’enfance ; il sait ce qui la concerne ; ils ont des parents et des amis communs. Dans ce milieu-là, les femmes sont supérieures aux hommes ; elles sont élevées simplement, associées aux nombreuses charités de leurs mères et faites, de bonne heure, à l’idée que, dans la vie, leur caprice ne fera pas la loi. L’absence de cour et de royauté qui désoriente leurs jeunes maris en les tenant écartés des fonctions auxquelles, sous un roi, ils se trouveraient naturellement appelés, les touche peu elles, sauf pour les préserver des