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la chronique

rées à l’état de germes. Dieu et la Fin de Satan sont des poèmes propres à servir d’épilogue à la Légende des Siècles. On doit citer encore Toute la Lyre, recueil de poésies éparses, Paris, les Lettres à la France, Années funestes et, enfin, la Dernière Gerbe, parue le jour du centenaire.

Tel est le relevé des principaux écrits de Victor Hugo. Que cette dernière gerbe ait pu contenir de si beaux épis, il y a là de quoi surprendre. Mais n’est-ce pas une chose unique que d’y retrouver exactement les qualités et les défauts qui se révélaient, à l’autre bout du siècle, dans les premiers ouvrages du poète ? N’est-ce pas plus unique encore de devoir reconnaître dans ces qualités et ces défauts, ceux-là même qui distinguent notre race et dans les passions dont s’anime le génie de l’écrivain, dans les sentiments qu’il reflète, les passions et les sentiments de la France du xixe siècle ?

La revanche de l’actualité.

Ce fut là, comme homme, l’extrême beauté de sa silhouette ; ce sera là, sans doute, le principal