sous la présidence du maréchal de Mac-Mahon, son existence même se trouvait remise en question : les républicains, toutefois, s’abstinrent de longs discours et de pompeuses formules ; ils serrèrent les rangs et se présentèrent en bloc devant le pays sur lequel, très certainement, leur attitude et leur esprit de discipline contribuèrent à faire une heureuse impression. Plus tard, lors de l’aventure Boulangiste, le danger fut plus grand encore par cela même qu’il fut plus proche et plus précis : le futur gouvernement était là tout prêt, incarné dans la personne d’un général populaire ; cependant, M. Constans, alors ministre de l’Intérieur et auquel le chef du cabinet, M. Tirard, tout occupé de l’Exposition de 1889, laissa le soin de conduire la lutte, ne crut pas devoir adresser au pays un appel tragique. Il affecta, au contraire, la sécurité que, sans doute, il n’éprouvait point et dissimula une action aussi habile qu’énergique sous les dehors d’une bonhomie tranquille.
La méthode de M. Constans et celle de M. Waldeck-Rousseau, en des circonstances qui ne différaient peut-être pas autant qu’elles en ont l’air — furent complètement opposées l’une à