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d’avoir mis fin au pouvoir temporel des papes. Mais cela ne dura point et précisément la troisième république tomba bientôt dans le péril inverse. Elle fut représentée au dehors par des hommes qui la considéraient comme le vestibule de la monarchie et qui, dès qu’elle parut devoir se perpétuer et se consolider, marquèrent sans vergogne le dédain en lequel ils la tenaient. Lorsqu’en 1879, un simple avocat eut remplacé le maréchal duc de Magenta à la présidence, il fut de bon ton dans les rangs diplomatiques, à Paris et même au dehors, de parler de Jules Grévy et de ses ministres en termes médiocrement flatteurs.

On ne pouvait ni tolérer de semblables incartades ni se priver totalement des services de ceux qui s’en rendaient coupables. La tentation dut être grande à un moment donné, de faire place nette et de chercher dans les rangs du parti républicain les éléments d’une diplomatie nouvelle. Les ministres des Affaires Étrangères qui se succédèrent au quai d’Orsay eurent le bon sens de n’en rien faire et de se rendre compte de ce que le passé de la France imposait à la république.

Il y eut bien, de temps à autre, quelques défail-