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croire à l’étranger, que des préoccupations démocratiques avaient présidé au récent mouvement ; il n’en est rien. M. de Noailles, très âgé, avait, à plusieurs reprises, parlé de se retirer, et le gouvernement, en lui conférant le grand cordon de Légion d’Honneur, a rendu un juste hommage aux qualités dont il avait fait preuve au cours de sa longue carrière. On sait généralement que certains froissements sur lesquels il est inutile d’insister, rendaient la position de M. de Montebello un peu délicate, surtout depuis les fêtes de Compiègne. Quant à M. Patenotre, ambassadeur à Madrid, il était devenu nécessaire de lui donner un successeur plus actif et plus à même d’opérer le rapprochement désirable entre la France et l’Espagne. Cette triple vacance se produisant dans des postes d’une aussi grande importance devait forcément en entraîner d’autres et amener un véritable chassé-croisé diplomatique. En eftet, M. Bihourd, ambassadeur à Berne fut nommé à Berlin ; M. Jules Cambon, ambassadeur à Washington, passa à Madrid ; M. Jusserand, ministre à Copenhague, devint ambassadeur à Washington ; M. Raindre remplaça M. Bihourd à Berne ; M. Philippe Crozier remplaça M. Jusserand à