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la chronique

si de comprendre la beauté et le mérite parfois très réels des œuvres régulières et pesantes devait les priver de goûter les choses légères et délicates, ce serait, en vérité, grand dommage… pour eux et pour tout le monde.

George Sand et Berthelot.

L’année 1902 appartiendra à Victor Hugo. « Le siècle avait deux ans… » Son centenaire sera célébré avec une pompe retentissante. Un monument gigantesque sera inauguré à Paris sur la place qui porte le nom du poète, à mi-chemin de la petite maison où il mourut et de l’Arc de Triomphe où son cercueil fut déposé avant d’être conduit aux caveaux du Panthéon. Cette année, la France a célébré la mémoire d’une morte aimée et distribué un commencement d’immortalité à un illustre vivant. Dans le joli recoin du Berri où vécut et mourut George Sand, une fête lui fut consacrée, à la fois campagnarde et parisienne, puisqu’elle assembla les gars Berrichons avec leurs larges chapeaux et leurs cornemuses enrubannées et les artistes de la Comédie-Française qui jouèrent