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la chronique

Le projet de budget donne d’intéressants détails sur les sous-marins. Les expériences du Gustave-Zédé ont attiré l’attention du monde entier sur ces merveilleux engins, au succès desquels on ne croyait guère, même en France, et qui révèlent une telle perfection que la puissance défensive du pays va s’en trouver soudain doublée. 14 sont prêts à prendre la mer. Des 23 en construction, 20 sont du même type et du prix uniforme de 365.400 francs. Ils déplacent 68 tonnes, sont longs de 23 m 50 et larges de 2 m 26 ; les machines électriques qui actionnent l’hélice sont alimentées par des accumulateurs ; leur vitesse sera de huit nœuds ; les trois autres seront de types variés, d’après des plans nouveaux et coûteront naturellement beaucoup plus cher. Des constructions ultérieures sont prévues qui porteront assez rapidement le total des sous-marins français à 68. Trois services centraux de stations de sous-marins fonctionnent dans les trois ports qui les construisent, Cherbourg, Rochefort et Toulon. Cette année leur armement occupe 10 officiers et 141 hommes et coûte 299.874 francs ; en 1902, ces chiffres seront respectivement de 27 officiers, 306 hommes et 850.000 francs.