Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1901.djvu/200

Cette page a été validée par deux contributeurs.
188
la chronique

le Sénégal, la Cochinchine et la Guyane, trois députés seulement. La Nouvelle Calédonie est administrée par un gouverneur et un conseil général élu ; Tahiti, Mayotte, Saint-Pierre et Miquelon, par des gouverneurs assistés de conseils consultatifs. Il y a des protectorats directs comme la Tunisie et les Comores et des protectorats indirects comme l’Annam et le Cambodge qui font partie du gouvernement général de l’Indo-Chine. Enfin l’Algérie est divisée en trois préfectures semblables à celles de France. L’Algérie a, bien entendu, ses sénateurs et ses députés ; les colonies qui n’en ont point, ont des délégués au Conseil supérieur des Colonies, corps consultatif qui assiste le ministre : exception est faite jusqu’ici pour Madagascar où le gouvernement est militaire et où le gouverneur général est en même temps commandant en chef du corps d’occupation.

Les nominations aux divers emplois dans l’administration coloniale sont, en général, du ressort des gouverneurs. Le ministre ne nomme qu’aux emplois supérieurs et intervient rarement dans le choix d’un employé subalterne. On exige des candidats aux postes d’administrateurs coloniaux le rang d’officier dans l’armée ou bien le diplôme de