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la chronique

Vieux comptoirs et Stations nouvelles.

La France possède dans l’Inde treize comptoirs disséminés le long des possessions Anglaises et dont cinq seulement ont une étendue territoriale quelconque ; l’ensemble de la superficie n’est que de 500 kilomètres carrés et le chiffre de la population n’atteint pas 300.000 habitants. La ville de Pondichéry, capitale de ces établissements, située sur la côte orientale, à six heures du chemin de fer de Madras, renferme le sixième de la population totale ; 3.000 Français ou métis descendants de Français y rappellent le passé ; car le passé est la principale raison d’être de ces possessions. « À quoi vous servent-elles, disait un jour un haut fonctionnaire Anglais à un homme d’État Français ; vous feriez mieux de nous les vendre ». — « Nous ne le pouvons pas, répondit l’autre, car il est nécessaire que Dupleix ait sa statue dans l’Inde et qu’il y soit chez lui ». Le raisonnement, pour sentimental qu’on le tienne, n’en est pas moins probant et un pays comme la France se doit de prolonger, autant que possible, les glorieux souvenirs d’une pareille épopée. Seulement Pondichéry et Mahé suffiraient