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tion Allemande, l’affabilité de son commissaire général et les délicates attentions de Guillaume II lui-même, laissaient encore quelque doute sur l’opportunité de la visite impériale, les parisiens étaient prêts à accueillir le Prince héritier et peu d’efforts, peut-être, eussent été nécessaires pour obtenir d’eux davantage encore. Le Roi de Suède est un Français ; les souverains de Belgique, de Grèce, de Portugal, de Serbie sont des habitués de nos boulevards et le Prince de Galles sait fort bien qu’aucune divergence politique ne l’empêcherait d’être bien traité de ce côté du détroit.

D’où vient que, dans ces conditions, tout s’est borné à la réception officielle du Roi Oscar et du Shah de Perse, et aux visites semi-incognito de Georges Ier et de Léopold II ? Il est manifeste que, de part et d’autre, on n’a témoigné aucun empressement, les souverains à venir, ni la République à les recevoir. L’aménagement à leur intention, de l’ancienne villa du dentiste Evans, ridiculement affublée du nom de Palais, n’était à coup sûr qu’un médiocre effort d’hospitalité : plusieurs journaux s’étant enquis de la forme en laquelle les invitations avaient été faites, un communiqué officieux les informa que l’invitation à participer à l’Expo-