petits états. Elle eût fourni enfin l’occasion d’une jolie revanche, spirituelle et pacifique, des procédés blessants dont le cabinet Salisbury avait usé en 1899.
Ces illusions ne furent à aucun moment partagées par le gouvernement de la République, lequel savait parfaitement à quoi s’en tenir sur les dispositions des puissances et sur la ferme résolution de la plupart des cabinets, de ne témoigner au Président Krüger et à sa cause qu’une bienveillance toute platonique. D’ailleurs, la question bientôt changea d’aspect par suite de l’attitude agressive de l’Angleterre vis-à-vis de l’Europe, et de la France en particulier. On vit clairement que, quelles que fussent les difficultés qui l’attendaient, que quels que fussent même les échecs que le sort des armes lui réservait, l’Angleterre était résolue à dompter la fortune à force de sang-froid et de persévérance et qu’elle n’admettrait aucune immixtion dans sa querelle. Les menaces, à peine déguisées, dont elle accompagna les avis qu’elle crut devoir formuler officieusement à cet égard, n’étaient pas vaines. En effet, l’effort énorme accompli en vue de réduire le Transvaal et l’État libre d’Orange ne porta que sur les forces