cours présidentiels, les acclamations du public, tout cela agit sur le moral de l’armée comme un calmant ; on eut dans ses rangs, aussi bien que parmi les civils, le sentiment qu’un grand danger avait été couru, celui d’un conflit fratricide — et que ce danger se trouvait écarté. Il resta, néanmoins, une inquiétude vague et quelque étonnement du rôle joué en cette circonstance par le cabinet — rôle équivoque et imprécis dont l’opinion ne réussit pas à démêler l’origine et la portée.
Un autre motif d’étonnement s’est fait jour depuis. M. Waldeck-Rousseau et ses collègues avaient donné à entendre pour expliquer la bigarrure de leur groupement, qu’ils prenaient le pouvoir en vue de sauver la République et n’avaient pas de visées gouvernementales au-delà. Or, de leur propre aveu, la République était depuis longtemps sauvée, si tant est qu’elle eût jamais été en péril. L’Exposition s’écoulait et bientôt fermerait ses portes..… on entendait bien que le cabinet ne