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Les Conseils généraux[1] à leur session d’août tinrent à honneur de s’y associer, et quand vint l’époque des grandes manœuvres qui eurent lieu cette année du côté de Chartres, on retrouva, lors de la revue finale passée par le chef de l’État, la foule compacte et vibrante qui, sans arrière-pensée, saluait naguère de ses vivats les généraux aussi bien que les soldats. Depuis, le général André a continué la série de ses réformes ; il a opéré des changements importants dans l’organisation de l’École de Saint-Cyr, se libérant de toutes les entraves qui pouvaient limiter son droit de choisir à son gré les officiers instructeurs ; il en changea vingt-deux d’un trait de plume ; une autre fois il décida que les bourses dont il dispose à l’École militaire ne seraient plus attribuées qu’aux anciens élèves de Lycées et Collèges de l’État, à l’exclusion de ceux des établissements libres ; puis il s’attaqua à l’École d’artillerie de Fontainebleau… Ces mesures un peu vexatoires ne produisirent pas l’effet qu’elles eussent produit trois mois plutôt. Le zèle du généralissime, l’expédition de Chine, les dis-

  1. Assemblées départementales qui se réunissent deux fois par an pour gérer les intérêts du département.