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l’exil de son représentant le plus populaire ?…… En tous les cas, il semblait que le gouvernement dut être pressé de provoquer une détente et d’ouvrir une ère de réconciliation générale. Mais il se tourna contre d’autres ennemis.

Le Péril clérical.

Rien n’est plus aisé en France que de déterminer une querelle entre l’Église et l’État. La mésintelligence en effet, existe d’une manière permanente et latente et c’est pour la dissimuler que des efforts sont nécessaires, bien plutôt que pour la mettre en relief. Cette mésintelligence vient de loin ; elle date des confiscations opérées, il y a plus de cent ans, sur les biens du clergé par la première République. Depuis lors, les pouvoirs publics ont, presque sans discontinuer, considéré les membres du clergé comme des fonctionnaires pourvus d’un traitement régulier et tenus en cette qualité, de respecter les lois et d’obéir aux injonctions gouvernementales. Les ecclésiastiques, d’autre part, ont persisté à voir dans le traitement qu’on leur sert, une compensation pour les biens confisqués, et à se considérer, dès lors, comme plus ou moins