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la chronique

au cours de ce procès, la police française s’était révélée indiscrète et brutale et la loi avait reçu çà et là quelques entorses de minime importance, il est vrai, mais qui n’en étaient pas moins regrettables.

Les seuls satisfaits auraient dû être les monarchistes qui, annihilés jusque-là et sans prestige, pouvaient du moins exploiter l’événement à leur profit et travailler à devenir redoutables. Un instant on put croire qu’ils y parviendraient : les groupes royalistes marquèrent une activité renaissante et recrutèrent des adhérents nouveaux ; mais avant même que n’eût été publiée la fameuse lettre dans laquelle M. le duc d’Orléans épanchait ses sentiments anglophobes en termes désastreux pour sa réputation de prétendant, le mouvement décrut et s’arrêta, montrant ainsi combien l’idée monarchique est morte en France. Dans l’antisémitisme, les débats du Luxembourg avaient fait voir une coalition d’appétits bien plus que de convictions et dans le nationalisme un état d’esprit plutôt qu’un programme de réformes précises. Le nationalisme toutefois n’était pas inconstitutionnel et de là pouvait venir son danger ; jusqu’à quel point allait-il se trouver affaibli ou fortifié par