Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1900.djvu/288

Cette page n’est pas destinée à être corrigée.

la magnifique collection d’objets anciens fournis par M. Le Grand et «ans cesse accrue depuis sa mort. La salle gothique avec sa toiture de chêne sculpté, la salle du Dôme, la Salle Renaissance, celle des archives, enfin l’Oratoire avec ses dentelles de pierre retiennent longtemps les regards du visiteur qui s’attarde encore à contempler la salle des Abbés, de 225 mètres carrés et contenant les statues des seize principaux abbés de Fécamp, dont l’un devint le pape Clément VI ; des vitraux et des lustres de toute beauté ornent ces salles. Les façades extérieures, la tour du clocher avec son campanile de cuivre et dans le square, la fontaine en fer forgé captivent ensuite l’attention. La visite de l’usine comprend le vaste laboratoire dont les foudres contiennent cinq cent mille litres de liqueurs, les caves, le magasin des bouteilles, puis les salles de dépotage, de rinçage, le magasin de la publicité, enfin les tireuses automatiques qui permettent de remplir de 5 à 10.000 bouteilles par jour. Les bouteilles pleines sont alors transportées, à l’aide d’un monte-charge électrique, à l’étage supérieur, où les jeunes filles de l’orphelinat de la Bénédictine procèdent au cachetage, au poinçonnage et à l’étiquetage. L’emballage a lieu, de nouveau, au rez-de-chaussée ; le stock permanent prêt à être expédié est de 15 à 20.000 caisses. Les macliines et les ateliers de scierie et de menuiserie pour la confection des caisses sont, bien entendu, une des curiosités de l’établissement. Telle est, résumée en quelques lignes, l’œuvre admirable, industrielle, sociale et artistique, jadis rêvée par le modeste négociant de Fécamp et réalisée par lui et par ses 61s, h force d’intelligence et de savoir, d’expérience et de volonté.