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teront à une résistance dont ils n’auront jamais le moyen de venir à bout.

Un Arbitrage.

Sur le passage du président Krüger, à Marseille aussi bien qu’à Paris, les cris de « Vive l’Arbitrage ! » ont retenti fréquemment. Ils n’étaient pas seulement une protestation en faveur de la seule solution du conflit Sud-Africain qui pût apporter quelque adoucissement au sort des Républiques de l’Orange et du Transvaal, ils étaient de plus l’expression d’une conviction nouvelle, mais déjà assez forte. Si le peuple français n’a pas encore une foi bien robuste dans le succès de l’arbitrage, il tend à en devenir partisan et c’est là un appoint très important pour une méthode qui ne pourra, évidemment, que progresser en popularité dans l’avenir.

Il est curieux de noter que ce revirement s’opère à l’heure même où la France fait de l’arbitrage, une expérience assez peu encourageante. C’est, en effet, quelques jours seulement après l’arrivée du président Krüger, que le Conseil fédéral Suisse a rendu sa sentence dans la contestation entre le