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la chronique

la proportion des étrangers aux français était de 28 pour 1.000 ; mais cette proportion s’élevait jusqu’à 250 dans les Alpes-Maritimes, 139 dans les Bouches-du-Rhône, 110 dans le Var, 144 dans le Nord, etc., à Paris même, elle était de 58. La morale de cette situation est qu’il serait bon de faciliter la naturalisation, surtout celle des jeunes enfants et d’encourager les familles nombreuses. Ce dernier point de vue a déjà été discuté dans la presse depuis plusieurs années, mais il se précise davantage chaque jour et il vient d’aboutir à une série de propositions, qui paraissent devoir être adoptées dans un avenir assez prochain. Elles tendent en général à égaliser les charges fiscales entre les contribuables pères de famille et les contribuables sans enfants. Un amendement déjà pris en considération par le Sénat (décembre 1900) diminue les patentes inférieures à 4.000 francs de 5 % à 60 % selon que le patentable aura de 3 à 7 enfants. La question dite de la « dépopulation » bien qu’il s’agisse plutôt d’un accroissement insuffisant en regard de celui des autres peuples — ne sera point résolue toutefois par des mesures de ce genre. Elle est étroitement liée à celle de l’alcoolisme. L’alcoolisme qui provoque directement ou