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se plus que de 9.760 unités le chiffre atteint en 1895, l’un des plus bas qu’on ait eut à enregistrer.

La diminution s’étend sur 70 départements, 13 sont en augmentation. Les morts-nés ne sont pas comptés dans ces statistiques ; ils ont été au nombre de 39.805. Le total général est en conséquence de 883.738 soit 23 pour 1000 habitants. Quant aux mariages, la statistique, depuis de longues années, n’indique que des variations insignifiantes. Par contre, les divorces qui augmentaient régulièrement depuis le rétablissement du divorce en 1884 (l’augmentation était de 3 à 400 par an) ont rétrogradé de 222 entre 1897 et 1898.

Pour compléter le tableau du mouvement de la population, il importe de tenir compte de la place que l’élément étranger occupe en France ; elle est considérable. Il y avait en 1898, 1.051.907 étrangers vivant en France, 555.384 hommes et 496.523 femmes. Les nationalités les plus nombreuses étaient naturellement les nationalités les plus voisines et les départements frontières se trouvaient les plus atteints par l’immigration. On comptait 400.000 belges, 291.000 italiens, 90.000 allemands, 76.000 espagnols, 74.800 Suisses, 36.000 anglais. Si l’on envisage l’ensemble de la France,