chiens, constituerait une prime indirecte. En 1891, les deux Empires de l’Europe Centrale accordèrent à l’exportation des sucres, des primes directes de fr. 1,50 par 100 kilos, qu’en 1896 ils portèrent à fr. 3,25. La France riposta en 1898 par l’allocation d’une prime directe de 4 francs qui se superposa à la prime indirecte. La lutte était ouverte[1]. »
Ici intervient l’Angleterre. En principe, elle avait avantage à assister, les bras croisés, à ce tournoi économique puisque, grâce au jeu des primes, elle avait le sucre à des prix modiques. Seulement ses colonies se plaignirent. L’Inde et les Antilles accusèrent la métropole de les sacrifier à l’étranger. La Jamaïque et la Trinité menacèrent même, dit-on, de se donner à l’Amérique. Il fallut bien que le cabinet anglais s’occupât de l’affaire et fit mine d’étudier les tarifs différentiels. La Belgique préconisa à son tour la réunion d’une conférence qui se tint à Bruxelles. Trois propositions de conciliation y furent faites. L’une invitait la France à supprimer peu à peu sa prime indirecte ; l’autre engageait le même pays à frapper les sucres expor-
- ↑ Indépendance belge, octobre 1900.