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aille en augmentant. En 1891, le pavillon français couvrait 9 millions de tonnes, et les pavillons étrangers, 16.086.000. En 1898, les chiffres correspondants sont respectivement 8.760.000 et 18.022.000. À l’entrée, l’effectif des couleurs nationales n’est que de 28 pour 100 et de 39,6 pour 100 à la sortie. Au contraire, celui de l’Angleterre atteint 47,3 et 37,6 pour 100 ; il croît sans cesse et il en est de même pour la Hollande et l’Allemagne, quoique en moindre proportion. La marine marchande française a atteint en 1891 son tonnage maximum : 948.000, maximum bien inférieur à ce qu’il devrait être ; en 1895 elle était tombée à 887.000 tonnes pour remonter en 1896 et atteindre en 1897, 920.000 tonnes : en 1898 elle perd de nouveau 20.000 tonnes c’est-à-dire plus de 2 pour cent de son effectif et cela malgré le système des « primes » qui figurent au budget pour encourager la marine marchande. On conçoit que ce système ait été, cette année, déclaré détestable par le rapporteur du budget, mais on ne peut l’accuser pourtant d’accélérer la décadence de la marine marchande ; il ne peut évidemment que la ralentir.

Ce qui concerne les ports n’est pas beaucoup