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la chronique

la moitié (351 millions) sur les produits fabriqués. Ceci implique évidemment un regain de l’activité manufacturière. Ce sont les étoffes de soie et de laine qui paraissent en avoir le plus bénéficié. Ainsi le tissage de la soie qui figurait pour 223 millions seulement en 1894, 250 en 1898 remonte à 278 ; les soies elles-mêmes passent de 118 à 179 après être tombées à 89 en 1894 ; les tissus de laine, de 241 à 264 après 222 ; la tabletterie, de 154 à 183 après 140 ; les vêtements, de 101 à 142, après 91 ; les peaux, de 149 à 216 après 109. La reprise est à peu près générale, sauf pour les vins qui ne gagnent que quelques millions.

Ces résultats seraient assez satisfaisants, si le tableau de la navigation pour 1898, précédemment paru, n’accusait une diminution fâcheuse de notre marine marchande. Les échanges français ont atteint en poids 38.450.000 tonnes, soit 1.450.000 de plus qu’en 1897 et 5.150.000 de plus qu’en 1890 ; les entrées et les sorties, par mer, sont montées en 1898 à 26.776.000 tonnes contre 24.230.000 en 1891. Mais dans ce total, la fraction couverte par le pavillon français est des plus faibles et ce qui est pire, elle va en déclinant malgré que le tonnage des marchandises transportées