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qui fournit pourtant quelques indications précieuses. Il indique une assez notable augmentation des échanges.

Les entrées et les sorties avaient atteint, en 1890 et 1891, des chiffres élevés ; puis ces chiffres avaient fléchi de 1892 à 1895, et non seulement les importations, ce que l’application des tarifs protectionnistes rendait naturel, mais encore les exportations. Une crise très aiguë sévissait, il est vrai, dans le même moment, sur les marchés du monde entier, et des pays aussi prospères que l’Allemagne et les États-Unis, en plein élan depuis 1889, se trouvaient arrêtés dans leurs progrès et subissaient même un recul marqué. La reprise à laquelle nous assistons est générale comme l’avait été le recul, mais, en ce qui concerne la France, elle est sensiblement augmentée par le mouvement d’affaires auquel a donné lieu l’approche de l’Exposition. Le hasard des circonstances conspire de la sorte pour rendre plus difficiles à apprécier les conséquences véritables du régime protectionniste, et cela est infiniment regrettable parce que nulle question n’est, à l’heure actuelle, d’un intérêt plus vital pour la France.

Sous l’influence des éléments divers qui pesaient