néfaste imposé aux colonies par l’étroitesse d’esprit du commerce métropolitain et l’ignorance des législateurs, n’ait pris fin.
En général, lorsqu’il s’agit de questions coloniales, l’opinion témoigne, non plus de l’indifférence, mais un intérêt d’un genre spécial qui est à la fois vif et puéril. Beaucoup de Français considèrent leur empire exotique, comme un coûteux mais charmant joujou ; et il est très fâcheux que la section coloniale à l’Exposition de 1900 ait été organisée de façon à confirmer plutôt qu’à restreindre cette impression. Les pagodes et les cases, l’architecture et les mœurs indigènes, les dioramas et les objets anciens y tenaient une place exagérée, en ce qu’elle dissimulait ou écartait tout ce qui eût servi à étaler les ressources économiques, et à montrer les progrès déjà réalisés. La section était faite en vue du tourisme beaucoup plus qu’en vue de la colonisation ; on eût dit qu’elle visait à attirer des voyageurs et non des résidents.
Tandis que le public est porté à envisager les choses sous cet angle un peu futile, à la Chambre et dans le journalisme on relève une tendance qui n’est pas moins fâcheuse. Sous l’empire de