importations de France aux colonies dans le même laps de temps ont passé de 375 à 460 millions. De sorte qu’à l’heure actuelle, les échanges de la mère-patrie avec son empire colonial n’ont pas encore atteint le milliard et si l’on met à part l’Algérie dont le commerce représente 532 millions, on voit ce qui reste pour un domaine qui comprend l’Indo-Chine entière, Madagascar et tout l’ouest africain. Il est évident que nos colonies ne demandent qu’à progresser et à s’enrichir mais que cela n’est pas possible, tant que subsistera la législation douanière à laquelle elles se trouvent soumises et qui charge leurs produits, parfois même au bénéfice de produits étrangers similaires. Ce sera l’honneur de M. Le Myre-de-Vilers, d’avoir conclu, dans son Rapport sur le budget des Colonies pour 1901, à la nécessité d’une réforme radicale des rapports commerciaux entre la France et ses dépendances d’outre-mer. L’éminent rapporteur en a profité pour dénoncer et faire supprimer beaucoup de petits abus que la routine administrative maintenait depuis longtemps. Mais les petits abus sont plus faciles à supprimer que les grandes réformes à réaliser, et peut-être, se passera-t-il encore du temps avant que le régime
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