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et vivement soutenue par les modérés, cette proposition passa. Elle a évidemment une grande importance. Enfin, ceux qui reprochaient à juste titre d’ailleurs, au Parlement de se désintéresser de la façon dont le budget voté est exécuté, et d’appliquer les excédents annuels (dans un pays riche et stable, près des cinq sixièmes des recettes doivent donner des excédents sur les prévisions établies d’après les résultats de l’année précédente) à couvrir des crédits supplémentaires, plutôt qu’à amortir la dette, ceux-là ont été satisfaits d’apprendre qu’une somme était prévue au budget de 1901, pour l’amortissement.

Quelque utiles et ingénieux qu’ils puissent être, on sent bien que ces remèdes se trouveront impuissants à conjurer le mal. Alors, ce sont des économies qu’il faudrait réaliser ; où les prendre ? Il y a probablement longtemps que des hommes politiques compétents ont examiné cet aspect du problème, mais c’est seulement cette année, grâce au rapporteur-général du Budget M. Guillain, que l’opinion a pu se rendre compte d’une grave particularité de notre état financier. Non seulement M. Guillain a indiqué loyalement tous les projets d’intérêt public auxquels il faut renoncer, pour