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la chronique

Plusieurs sortes de remèdes peuvent-être envisagés. On peut s’appliquer à améliorer par exemple, la façon dont se préparent et se votent les budgets. Quelques améliorations de ce genre ont déjà été réalisées. Depuis 1891, il n’y a plus de budget extraordinaire ; on a procédé, d’autre part, à la suppression méthodique des comptes extra-budgétaires. Dans la pétition présentée en Janvier 1900, par la Ligue des contribuables, à la signature de ses adhérents, et destinée à être remise ensuite à la Chambre des Députés, on préconisait la suppression de l’initiative parlementaire en matière de finances ; on adjurait les députés de s’interdire, comme le Parlement Anglais l’a fait dès 1706, comme l’ont fait depuis, les Parlements Canadien et Victorien, toute initiative tendant à accroître les charges du budget ; c’est au gouvernement seul à formuler les demandes qu’il juge nécessaire. La pétition a reçu un commencement de satisfaction : dans la séance du 16 mars 1900, la Chambre décida qu’aucune augmentation de traitement, d’indemnité, de pension, ni aucune création de services, d’emplois, de pensions nouvelles ne pouvaient être proposées par voie d’amendement au budget. Présentée par un radical, M. A. Berthelot,