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néfastes résultats des mauvaises pratiques financières. Au nombre de ces dernières, il faut noter la jonction au budget, par la faute du gouvernement lui-même, de lois réformatrices, propres à troubler l’équilibre budgétaire. C’est ainsi que la loi sur les successions établissant une taxe progressive et qui avait été présentée d’abord au Sénat, lui fut retirée en juin 1900, pour être incorporée au budget de 1901, où elle figure comme devant produire un boni de 10.434.000 francs. Généralement pris de court et pressé d’aboutir, il arrive encore que le Gouvernement se trompe dans ses évaluations ou se tire d’affaire en inscrivant ce qu’on pourrait appeler des « amorces de dépenses ». Dans ce même budget de 1901, on a relevé une colossale erreur qui consistait à alléger la dette flottante des 4 milliards de dépôts des Caisses d’Épargne. Ces dépôts sont représentés par près de 2 milliards de rente perpétuelle et plus de 2 milliards de rente amortissable ; mais en réalité ils sont, de par leur nature même, exigibles du jour au lendemain ; l’erreur était involontaire. Voici maintenant des « trucs » qui ne le sont point : On inscrit 115 millions au chapitre des « constructions navales », alors qu’il en faudrait 171 pour