la langue française. Ce qui paraît aux étrangers le plus laborieux à apprendre, en français, c’est avant tout, le genre des substantifs : ce sont ensuite les lois capricieuses qui gouvernent les verbes : pourquoi ne peut-on pas dire : « je suis été » et « j’ai allé » ? Va-t-on décréter cette licence ? Non. Alors ne cherchons pas à fournir aux étrangers des facilités illusoires qu’eux-mêmes ne réclament pas.
L’orthographe, dit-on encore, n’est pas seulement une science, c’est un talent. Des hommes très distingués et très instruits, n’arrivent jamais à y plier leur esprit ; leur plume y demeure rebelle. Tous les ans, on refuse aux examens, des candidats intelligents et bien préparés, parce qu’il y a des fautes d’orthographe dans leurs compositions ; cela est fâcheux ; — cela est fâcheux en effet, mais il existe un moyen des plus simples d’y remédier, c’est de ne donner aux fautes d’orthographe, dans la correction des copies d’examen, qu’une importance très relative et de recommander aux examinateurs une grande indulgence à cet égard. En quoi une orthographe nouvelle aurait-elle chance d’être mieux observée que l’ancienne ? le mot Publication s’écrit très simplement, comme