porte quelques jours, ce délai ne sera pas suffisant pour lui permettre d’atteindre pacifiquement l’autre bord ; il y aura craquement, rupture et irruption violente et désordonnée à gauche ou à droite. Déjà, la centralisation administrative d’origine jacobine et bonapartiste et l’établissement du service militaire obligatoire et égal pour tous, avaient conduit le peuple français à contracter inconsciemment certaines habitudes socialistes ; voici maintenant la propagation des idées socialistes qui subit une recrudescence.
Cette propagande revêt deux formes distinctes : elle ne se fait pas seulement par la politique, mais encore par la science. Les socialistes qui sont parvenus à détenir un portefeuille dans le cabinet, de nombreux sièges à la Chambre et les mairies de trois des plus grandes villes de France, ont acquis par là beaucoup de prestige. Participant au gouvernement et à l’administration du pays sans pouvoir y faire prédominer leur absolutisme, mais d’une façon assez importante pour y faire sentir leur influence, ils ont cessé aux yeux de beaucoup de contribuables, d’être des épouvantails : leur crédit a haussé en même temps que leur prestige.
L’action scientifique s’exerce par le moyen des