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section des Beaux-Arts, à l’Exposition de 1900, résidait dans la possibilité d’étudier l’ensemble des résultats obtenus pendant cette phase de l’éternelle lutte. On a pu comparer les œuvres les plus récentes avec celles des dix dernières années, puis avec celles du siècle entier, puis avec celles des pays étrangers.

Disons tout de suite que ces comparaisons n’ont pas été facilitées par les organisateurs de la section et qu’en cette circonstance, l’administration des Beaux-Arts de la République Française a fait preuve d’une regrettable incompétence ; la leçon est à retenir. La tendance est universelle aujourd’hui à envisager les Beaux-Arts, comme un service public. Mais si l’on veut que ce service soit à la hauteur d’une mission particulièrement délicate, il faut lui assurer la stabilité et l’indépendance, en choisir le personnel sans autre préoccupation que celle de sa valeur professionnelle, et le tenir ensuite rigoureusement à l’abri des contacts politiques ; cela peut n’être pas aisé, cela n’est pas moins indispensable.

Les œuvres de l’année, composées pour la plupart en vue de l’Exposition universelle n’ont qu’une signification relative. Elles sont souvent