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la chronique

binaison. Peut-être nous excusera-t-on d’en conclure que l’art architectural français, en demandant au fer un renouveau de lignes et de couleurs, ne s’était pas trompé, comme il semble l’avoir cru ; sorti d’une avenue qu’il a prise à tort pour une impasse, il n’a rien trouvé qui le justifiât d’être ainsi revenu sur ses pas.

Nous avons dit que, dans une Exposition Universelle, l’art architectural et décoratif se manifestait surtout dans les façades, les perspectives et ce que nous avons appelé les accessoires. À Paris, les perspectives sont désormais peu transformables. Le Trocadéro, la Tour Eiffel et la Seine en limitent étroitement les aspects. Au pied de la Tour, et sur la colline du Trocadéro, les jardins ne comportent que de petites constructions légères et isolées ; il faut de toute nécessité qu’il y ait là de vastes espaces sur lesquels le regard puisse errer librement. Quant à la rivière, on peut, en alignant sur ses bords de jolis édifices, encadrer et orner sa courbe gracieuse ; mais il est impossible de faire davantage. Tout n’était pas dit pourtant, puisque c’est sur le projet d’ouverture d’une perspective nouvelle que s’est engagée la première discussion d’art soulevée