L’Église du Sacré-Cœur représente de plus une habile tentative de rénovation byzantine, mais, descendue de sa colline, que serait-elle ? Montmartre lui prête le prestige de la hauteur et de l’éloignement ; c’est déjà une preuve de talent d’avoir su harmoniser la construction avec le paysage ; l’architecte a su faire cela ; il n’a pas fait davantage.
À défaut de la ligne, avons-nous la couleur ? Mettons à part six grandes fresques qui égayaient l’entrée de l’Esplanade des Invalides. Ce n’est là qu’une fantaisie réalisable pour le rêve d’un été : nos climats en interdisent l’application à tout édifice durable. Il reste les frises émaillées qui courent sous les colonnades du Grand Palais des Champs-Élysées et le timide coloris apposé sur les murs du Palais du Génie civil. C’est peu ; toutes les autres façades étaient blanches ; le blanc, du moins, y dominait. Or, en 1889, dans tout le Champ-de-Mars, il n’y avait de blanc que la Fontaine centrale. À l’entour, le fer avait revêtu les couleurs les plus variées et l’arc-en-ciel, ainsi composé, séduisait encore le regard par sa fraîcheur sept ans plus tard, lorsque la pioche des démolisseurs vînt en disperser l’éphémère com-