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également à l’art, mais qui n’impliquent pas nécessairement sa présence dans les objets ainsi qualifiés. De nos jours, en dehors des œuvres sorties des mains du peintre et du sculpteur, il n’y a guère que la parure et le mobilier où puisse s’exercer la fantaisie de l’artiste ; les armes et les objets d’église sont devenus des instruments de précision et de banales imitations ; seuls, les bijoux et les étoffes forment, avec tout ce qui embellit et complète nos logis, le domaine habituel de l’art. Quant à l’Exposition elle-même, toutes les parties n’en sont point également propres à recevoir une empreinte artistique ; d’autres préoccupations doivent dominer en général dans l’aménagement des galeries. L’art se réfugie plutôt dans les façades, dans les perspectives et dans ces accessoires : ponts, passerelles, portes d’entrée, annexes de tous genres — dont précisément la disposition d’ensemble de l’Exposition de Paris a multiplié l’établissement. Voilà donc délimité, peut-être avec un peu trop de précision, le terrain sur lequel nous nous placerons pour étudier l’art à l’Exposition ; qu’on nous pardonne cette précision : elle est utile, croyons-nous, pour éclairer et ordonner un si vaste sujet.