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aux collaborations spéciales. Mais si tentante que soit la perspective de voir des signatures compétentes se placer au bas d’études autonomes, il nous a paru préférable de rester anonymes : la Chronique peut y perdre du prestige, elle y gagnera en lucidité et en agrément ; les jugements portés le seront plus librement ; les chapitres se relieront mieux les uns aux autres ; il pourra y avoir plus d’unité dans l’ensemble, plus d’équilibre dans le détail. Enfin le langage en sera mieux mis au point, mieux approprié au goût du public auquel nous nous adressons.

Ce public n’appartient pas exclusivement aux universités d’Amérique, loin de là. Si le projet primitif n’avait pas subi, à cet égard, d’importantes modifications, c’est en anglais que le volume paraîtrait. Faisant l’effort d’entreprendre une pareille publication, il nous a semblé utile quelle fût accessible partout et faute de pouvoir, jusqu’à nouvel ordre du moins, l’imprimer en plusieurs langues, la langue française est celle qui nous promet, dans le monde universitaire international, le plus de lecteurs. La Chronique, par conséquent, ira parler de la France et lui conquérir des sympathies jusqu’aux extrémités de la terre ; elle est destinée aux universités de Kazan, d’Adélaïde et de Tokio, aux bibliothèques de Colombo et de Reykiawick, aussi bien