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la chronique

s’agit nullement de méditer ; la discussion même offre rarement de l’intérêt ; entre congressistes de langages divers, elle ne peut être serrée de bien près et l’intervention d’un interprète n’est pas faite pour lui donner beaucoup de chaleur et d’éclat. La valeur d’un tel congrès réside dans les « communications » par lesquelles des savants en renom font connaître le résultat d’une découverte, un point de vue nouveau, l’application d’une méthode ingénieuse à un problème ancien, un ordre de faits inaperçus jusqu’alors, ou bien, rendant compte de leurs travaux, en présentent le résumé, et décrivent leurs expériences. Qu’il s’agisse de sciences morales, mathématiques, naturelles ou appliquées, ces communications peuvent être fécondes en conséquences heureuses ; le public les ignore, mais elles sont des plus instructives pour les spécialistes. Il est vrai qu’il y a des congrès d’un autre ordre auxquels l’Exposition sert de piédestal, et qu’on pourrait appeler congrès de propagande. Ils tendent en effet à mettre en relief, à populariser une notion unique ; leur but est précis et le progrès qu’ils visent à réaliser est indiqué d’avance. Tels, par exemple, furent le fameux parlement des religions, tenu en 1893 à