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la chronique

En 1889, le petit chemin de fer Decauville relia les Invalides au Champ de Mars, et les « pousse-pousse » tonkinois firent leur apparition dans les jardins. À Chicago, une véritable voie ferrée encercla Jackson Park et sur les lagunes, on circula en gondoles et en canots électriques. La disposition de l’Exposition de 1900 donnait à la question des transports une importance toute particulière ; elle ne reçut pourtant que des solutions imparfaites : la plate-forme roulante qui tournait dans un sens et le chemin de fer électrique qui tournait dans l’autre, étaient partout tangents à l’enceinte sans la pénétrer suffisamment. Le Trocadéro, la Rue de Paris, tout un côté du Champ de Mars se trouvèrent ainsi dépourvus de moyens de communications ; on n’eût même pas l’idée d’utiliser la Seine pour y remédier ; aucun service de bateaux n’y fut organisé. De plus, le Métropolitain, qui devait relier l’Exposition à son annexe de Vincennes, ne put ouvrir en temps voulu : son inauguration eût lieu très avant dans la saison.

Malgré qu’il y ait eu, de la sorte, plus d’un déboire à enregistrer et plus d’une erreur connue on admet que l’ensemble des recettes de l’Exposition aura été énorme. Mais il est certain que les