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En dehors des contributions des exposants, des subventions de la Ville ou de l’État, et des entrées payantes ou des achats anticipés de tickets, une Exposition universelle possède une dernière source de revenus : ce sont les concessions accordées, moyennant finance, aux entreprises particulières : restaurants, collections, panoramas, restitutions, concerts, théâtres, etc.… Le nombre s’en est développé en ces derniers temps d’une manière presque extravagante. Les cuisines nationales ont envahi l’enceinte des Expositions, accommodées le plus souvent de musiques également nationales ; on a vu surgir des restaurants chinois, allemand, roumain, hongrois, italien, des tavernes et des brasseries, des maisons de thé japonaises et des laiteries suisses, des pâtisseries viennoises et des cafés turcs. Puis sont venues les reproductions de cités moyen-âge ou de villages montagnards, les danses lointaines et les marionnettes savantes, les théâtres exotiques et les tréteaux fin de siècle, le cinématographe et la Loïe Fuller. L’administration de l’Exposition doit, en présence des demandes dont elle est l’objet, s’inspirer d’une triple pensée : tirer des concessionnaires le plus d’argent possible ; éviter pour-