Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1900.djvu/122

Cette page a été validée par deux contributeurs.
104
la chronique

que l’offre dépasse de beaucoup la demande ; alors le prix du ticket tombe au-dessous de sa valeur d’émission ; il peut arriver à valoir le tiers, le quart ou même le cinquième.

L’Exposition de 1867 reçut 11 millions de visiteurs ; celle de 1878, 16.100.000 ; celle de 1889, 32.500.000 ; celle de 1900, environ 48.000.000[1] ; malgré l’importance de ce résultat, le ticket de 1900 a atteint par moments le cours de vingt centimes, tant l’émission avait été considérable. Le bon dont il faisait partie, se distinguait de celui de 1889 en ce qu’il renfermait, en plus du billet de loterie, un coupon donnant droit, soit à certaines réductions sur les tarifs des chemins de fer français, soit à des entrées à prix réduits dans les divers établissements payants de l’Exposition : avantages rendus un peu illusoires, il faut l’avouer par le soin préalable que prirent ces établissements de hausser leurs prix d’entrée en proportion et par la manière dont furent calculées les réductions de tarifs.

  1. Chicago conserve le record du chiffre d’entrées par jour. Le 9 octobre 1893, anniversaire du terrible incendie de 1871, 713.646 visiteurs pénétrèrent dans l’enceinte de Jackson Park.