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d’entrée, détachables. Cette loterie se présente dans des conditions exceptionnelles puisqu’elle confère à tous ceux qui y participent des avantages certains. En effet, chaque souscripteur court un risque favorable, car il espère gagner un des lots, mais n’en court point de défavorable, car il a en mains un nombre de tickets représentant une somme égale à celle qu’il a versée ; et ces tickets, s’il n’en fait pas usage, il peut les revendre. Il est vrai qu’il ne les revendra pas toujours au prix d’achat. Une fois l’émission faite, l’Exposition n’a plus à s’inquiéter des tickets ; elle n’aura qu’à enregistrer le nombre d’entrées ; sa responsabilité se bornera à opérer les tirages successifs dont la série s’étend ordinairement sur une assez longue période, et à délivrer les lots gagnés. Le ticket, tombé dans le domaine public, tend à y devenir un objet de spéculation. De deux choses l’une : ou bien, le succès de l’Exposition répondant aux prévisions des organisateurs, le chiffre des entrées se rapproche suffisamment du chiffre des tickets émis pour que ceux-ci se maintiennent aux environs du pair, et même le dépassent à l’occasion ; ou bien, la réalité demeurant inférieure à ce qu’on attendait, la disproportion entre ces deux chiffres est telle,