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la chronique

surannée, à laquelle la France est demeurée fidèle, faute de savoir comment remplacer les ressources budgétaires qui en résultent. Il faut déjà s’occuper de soustraire aux droits de Douane tout ce qui vient de l’Étranger et il faut encore soustraire à l’octroi tout ce que la Province envoie à l’Exposition. Mais cette faveur, bien entendu, est limitée aux seuls objets destinés à être exposés ; on conçoit que le service soit délicat à établir et à faire fonctionner.

Finances et administration.

On n’ose plus de nos jours organiser une Exposition universelle comme on tente un coup de bourses ; l’affaire est trop considérable. Mettre dehors des capitaux et tenter la chance que les recettes surpassent les dépenses, serait d’une folle témérité quand les dépenses atteignent un chiffre si élevé et que les recettes présentent un caractère si aléatoire. Il faut avoir un plan financier. Celui de 1889 restera le modèle du genre. Il consiste à assurer l’Exposition contre tous risques éventuels en la faisant payer d’avance au moyen d’une loterie, aux billets de laquelle sont attachés des tickets