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formidable labeur de son édification. De loin, un tel travail n’eût semblé possible qu’à la condition de mettre en interdit, dix-huit mois durant, toute la portion de la ville confinant à l’Exposition et de transformer celle-ci en un chantier unique, débordant de tumulte et de mouvement. Il va sans dire que les Parisiens se sont plaints et peut-être que d’autres, à leur place, eussent également fait entendre quelques doléances. Mais quiconque a suivi la marche des travaux, reconnaîtra qu’ils eurent à subir le minimum des ennuis auxquels ils pouvaient s’attendre. La mise en train simultanée sur des points ingénieusement choisis de plusieurs chantiers marchant les uns au-devant des autres, les précautions prises pour ne fermer les issues condamnées qu’à la dernière limite, la coquetterie dépensée à parer jusqu’aux palissades et à dissimuler les échafaudages dépassèrent tout ce que les raffinements d’antan avaient pu réaliser. Une inquiétude subsiste pourtant à cet égard, c’est que les dépenses ne s’en soient trouvées accrues dans une fâcheuse proportion. En tous les cas, il y eût là, un véritable tour de force.

Une complication de plus provient, à Paris, de l’existence de l’octroi municipal, cette institution