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dans un paysage justement célèbre. C’est une des particularités de nos Expositions parisiennes de ne point disparaître entièrement ; elles ont presque toutes laissé derrière elles quelque souvenir durable. Nous devons à celle de 1878 le Palais du Trocadéro, à celle de 1889, la Tour Eiffel ; la dernière nous lègue, avec le Pont Alexandre III, les deux palais des Champs Élysées. Mais ce mélange de passager et de définitif n’est pas sans compliquer singulièrement le labeur des organisateurs en même temps qu’il aggrave leur responsabilité.

La question des constructions est étroitement unie à celles de la classification des produits et de la répartition des espaces couverts entre les différents pays. Là, encore, Paris augmente les difficultés. Les espaces à couvrir sont limités, de formes déterminées et souvent bizarres ; leur importance est très inégale et on ne peut choisir librement leur destination. Jetez un regard sur le plan de l’Exposition de 1900 ; elle a la forme d’un H dont la barre transversale serait courbe et indéfiniment allongée ; les deux bâtons sont formés, d’un côté, par le Champ-de-Mars et le Trocadéro, de l’autre par les Invalides et les Champs Élysées, et tous deux se