place, ce raisonnement paraîtra sans doute légitime ou coupable.
« Si au moins, disent encore quelques grincheux, l’alliance Russe avait rapporté autre chose que le grand cordon de Saint-André, conféré au Président Loubet et le don d’une carte de France en pierres précieuses, confectionnée pour nos musées sur l’ordre de Nicolas II ! »[1]. Ce regret n’est qu’une boutade, non dépourvue cependant d’une petite part de vérité. L’Alliance n’est pas ébranlée et, personne en France, ne songe à la rompre. Mais les Français portent la peine du très ridicule enthousiasme, avec lequel ils en ont accueilli la formation. À l’heure où elle s’est scellée, l’appui de la République était devenu fort désirable en Europe, et nous avions tout intérêt, sinon à le faire désirer, du moins à stipuler des conditions favorables, avant de nous lier les mains. Les choses se passèrent différemment, et la Russie eût la grande habileté de prendre elle-même l’attitude
- ↑ Cette carte figura à l’Exposition.